Dan­se : Quiet Light

"Quelque chose se produit. Ou peut-être rien. Un corps s'anime. Ou demeure immobile. Si le mouvement débute, une nouvelle séquence commence. Mais même en restant immobile, une autre séquence peut débuter également", écrivait Paul Auster.

Cindy Van Acker explore le mouvement en fugue. Inspirée par la rétrospective du peintre flamand Léon Spilliaert (1881-1946) au Musée de l’Hermitage, la chorégraphe retient de ses toiles la fluidité lente du temps, l'entrelacement doux des ombres et des lumières, les horizons qui semblent ouverts sur l'abîme. À travers un duo chorégraphique épuré, elle cherche un mouvement riche de possibilités et de la joie intime qui réside dans le fait de laisser libre la transition, la transformation, le passage éphémère, fluide et perméable à ce qui survient. On pourrait dire inachevé, non pas pour indiquer une lacune mais pour ressentir que ce qui est absent participe autant au cheminement de l'instant que ce qui est présent.